lundi 12 mai 2008

Bayrou, ce moucheron que Sarko n'arrive pas à écraser

Lundi 12 Mai 2008 - 13:39
Nicolas Domenach
Edito de Marianne

Isolé à l'Assemblée, persécuté par la droite et la gauche réunies, le Béarnais reste présent dans le coeur des Français.
François Bayrou est seul. Très seul. De plus en plus seul, exilé là-haut tout là-haut, au plus haut des gradins de l'Assemblée nationale avec les non inscrits, dans ce qu'il appelle " le pigeonnier de la liberté ". Solitaire donc, mais vivant. A ses côtés ne reste plus que son ami Pyrénéen, le fidèle Jean Lassalle, ce géant chantant qui bat des mains comme des ailes quand son chef tente de prêcher… dans le désert parlementaire.
La droite fait en effet comme s'il n'existait plus, ne lui accordant pas même l'aumône d'un regard ou d'une attention lorsqu'il se manifeste. Le brouhaha du mépris accompagne ses rares propos. L'UMP se distrait ostensiblement, mais la gauche aussi, qui ne veut pas lui accorder davantage d'existence, encore moins peut-être, et vaque à son courrier comme à ses conversations quand le président de l'UDF s'exprime à la tribune de l'Assemblée nationae. C'est rare ; le règlement du parlement est fait justement pour que les orphelins de groupe soient réduits à la portion congrue. Or, la portion congrue, encore plus réduite après sa défaite aux municipales dans sa bonne ville de Pau, cette demi-portion que les derniers des derniers sénateurs UDF ont entrepris d'abandonner sous la férule exigeante du président de la République en personne, cet avorton du Centre ne perd pas le sourire.
Bayrou, " Lou ravi du Béarn " comme l'appellent méchamment ses ennemis, et il en a beaucoup, a été requinqué par les récentes enquêtes d'opinion qui prouvent qu'il existe encore. C'est la force de ce thermomètre-sondagier, il peut vous donner une " bonne " fièvre. Il y a d'abord eu le sondage CSA-Marianne qui lui accordait 19 % d'intention de vote pour la prochaine élection présidentielle. Soit un point de plus qu'après le premier tour de 2007, alors qu'il a raté l'entre deux tours et que la stratégie d'alliance tous azimuts aux élections municipales a été pour le moins erratique. Nicolas Sarkozy en a pourtant profité pour répéter la consigne d'extermination et s'énerver contre ceux qui ne la suivent pas, tel Alain Juppé : " il faut écraser l'infâme… ". Le chef de l'Etat est bien obsédé par ce moucheron dont il ne parvient pas à se débarrasser.
Car la stratégie d'éradication poursuivie par le président en personne ne fait pas de doute. Il l'a suffisamment répété à ses proches, parfois avec colère, car leur écoute est trop molle, nonchalante : " Nous avons laissé Bayrou survivre en 2002 et il n'a cessé de nous pourrir la vie. Il faut éviter à tout prix qu'il puisse nous prendre des voix en 2012 ". Voilà pourquoi les manœuvres de déstabilisation ont repris de plus belle au Sénat - un sénateur en moins c'et de l'argent en moins pour le parti bayrouiste - et voilà pourquoi Sarkozy presse aussi le Nouveau Centre de se structurer et de s'organiser davantage ; le jeune Christophe Lagarde, député de Seine Saint-Denis est ainsi particulièrement mis en avant, car lui connaît bien Bayrou et peut donc lui faire mal… ", dit-on à l'Elysée.
Mais Bayrou commence à avoir le cuir vraiment épais, même si lui pèse cette quarantaine de pesteux qu'il doit subir avec Marielle de Sarnez. Tant que les Français et les militants ne le lâchent pas, ça va. Or non seulement ils ne l'ont pas rayé du paysage mais encore ils veulent le réintroduire dans le jeu. C'est lui qu'ils plébiscitent ainsi comme futur Premier ministre pour succéder à Fillon, loin devant Kouchner, Alliot-Marie, Juppé, Borloo, Dati… Il a en lui quelque chose de calme, de déterminé, de paysan, et pour cause, qui rassure face au président Zébulon. En dépit des critiques sur ses inconséquences et sa grosse tête, sa personnalité ne rebute pas. Mais plus encore, ses critiques de fond du sarkozysme sont partagées par les Français, alors qu'il les a exprimées le plus tôt et le plus durement : son refus de l'argent roi et du culte des idoles tocs comme de la réussite tic, son exigence de partage et d'équité, ses appels à plus de retenue dans l'exercice d'une fonction royale que ce spécialiste d'Henri IV a toujours voulue plus majestueuse et plus rassembleuse, son langage de vérité sur les déficits et son exigence de ne plus jeter l'argent par les fenêtres, sa détestation du modèle américain de consommation et de perte d'être… "etc… Sur le fond, les Français lui ont donné raison !
Mais les classes populaires et moyennes qui se détachent de Sarkozy vont-elles aller vers lui, qui ne parvient pas à constituer d'équipe ? Les perspectives sont plus souriantes aujourd'hui qu'hier : pour les élections européennes, ce sera plus facile qu'aux municipales avec la proportionnelle régionale. Et puis les militants n'ont pas déserté: alors que UMP et PS perdent plus de 30 % de leurs adhérents. Un constat le ravi : les foules déçues du sarkozysme ne se tournent pas d'enthousiasme, il s'en faut, vers une gauche préoccupée d'abord de ses affrontements nombrilistes.
Bayrou, sûr de son coup, a prophétisé un éclatement du PS dont il attend avec impatience les retombées. Ca ne dépend pas de lui certes, et si le Parti socialiste échappait à ses démons de la division, là ce serait plus coton. Le patron du Modem n'est donc pas maître de son destin et paraît parfois plus enclin à accrocher sa charrue à sa bonne étoile qu'à creuser profond son sillon pragmatique. Mais Bayrou a le sourire confiant des nouveaux évangélistes qui ont vu Dieu ou la mort de près : il décrit avec sérénité le long chemin ouvert devant ses pas. Un chemin difficile, escarpé, un chemin d'épreuves souvent et de croix parfois, mais il avait prévu l'échec du sarkozysme, puis la fracture de la gauche et enfin sa percée.
Il y a près de 20 ans, il me disait et me répétait en privé : " je créerai une force autonome, je me présenterai à la présidentielle : la première fois, je ferai un score à un chiffre, la seconde fois, ce sera à deux chiffres, la troisième fois, je gagnerai… ". Il y croit… Vous comprenez pourquoi Sarkozy, Copé et les autres veulent l'enterrer vivant.

samedi 10 mai 2008

Canton de Lille-Nord: le feuilleton continue....

La Voix du Nord (Edition de Marcq en Baroeul) ce samedi 10 mai 2008.
Le feuilleton continue………………

Plus de 2 mois se sont écoulés depuis les élections municipales et cantonales de mars 2008, et l’intérêt de la presse pour le MoDem ne s’éteint pas. C’est dire que notre Mouvement dérange la culture du bipartisme ancrée depuis le fond des âges politiques en France. Et je m’en félicite.
Au niveau local, existe-t-il matière à en faire tout un fromage journalistique ?
A Lille, Jacques Richir, fort de ses 7,79%, a rejoint, privé de sa liberté de parole comme on peut l’être en Birmanie ou au Tibet, l’équipe de Martine Aubry comme délégué à la Propreté, hygiène publique, bains-douches - Gestion de la voirie – Braderie. D’ailleurs, le même Jacques Richir chercherait, sans grand succès, semble-t-il, un emplacement pour le MoDem de Lille lors de cette manifestation……….. Sa popularité serait-elle à ce point émoussée parmi les adhérents lillois du Modem ?
A Lille, toujours, le Parti socialiste étend son hégémonie à 6 cantons sur 8, renouvelables, le 7ème (Lille-Ouest) devient une filiale du même Parti socialiste et celui du Vieux Lille-La Madeleine évite le grand chelem à ce même parti, grâce à votre serviteur. Et enfin, la Mairie de La Madeleine a été pourvue de sa nouvelle municipalité UMP au 1er tour, comme d’habitude.
Rien de bien extraordinaire dans une région ancrée historiquement à gauche et dans le contexte politique national actuel.
N’empêche que……………….
Comme mon collègue de Marcq en Baroeul, serais-je l’objet de palabres nationales en vue d’une mesure d’exclusion après l’adoption du Règlement Intérieur le 14 mai prochain par le Conseil National du Mouvement démocrate ? A en croire le patron (provisoire !) du Modem Nord, sans aucun doute!!, de source journalistique toujours !
Alors se pose la question de la rétroactivité. Comme toute loi, décret, décision, règlement républicain, un texte ne s’aurait s’appliquer à des faits antérieurs à sa publication : la rétroactivité n’étant que l’exception, inscrite d’ailleurs dans le contenu dudit texte. Si, toutefois, en dépit de ce qui précède, une mesure disciplinaire venait à être prononcée, nous ne manquerions pas de la contester devant les tribunaux, sur le fond et sur la forme.
Et si, dans cette hypothèse, avec 10 ou 20 adhérents (ce qui ne serait pas difficile à trouver, vu le nombre de déçus de l’attitude de ce Président provisoire départemental), nous instruisions, selon les termes du R.I. en préparation, à notre tour, une mesure d’exclusion à son encontre ? La légitimité de cet acte est évidente. François Bayrou a toujours dit que les alliances devaient être appréhendées autour d’un projet ou de valeurs compatibles avec nos propres idéaux. Qu’en est-il à Lille ? Uniquement par opportunisme carriériste et de la rémunération qui s’y attache, Olivier Henno a obtenu le retrait du candidat socialiste dans son canton, pour permettre son élection, en s’engageant au retrait ou au ralliement au Parti socialiste, sans consultation aucune avec les intéressés, des candidats Modem en lice dans les autres cantons, qui avaient fait valeureusement campagne à leurs frais, sous l’étiquette MoDem. Je m’y suis refusé, et je n’en démords pas, selon le terme du journaliste auteur de l’article.
Des élections internes départementales seront organisées dans les semaines ou mois qui viennent, à l’initiative de la Présidence provisoire, qui, n’en doutons pas, n’est pas pressée de les préparer. De la contestation larvée actuelle pourrait surgir, à cette occasion, une offre alternative pour diriger le département, selon les fondamentaux du Mouvement démocrate. Une collégialité de nouveaux adhérents, frais et motivés, donnerait un sang neuf aux restes d’une UDF, claniques et flétris, dont le Nouveau Centre a refusé l’entrée.
Jacques DESCAMPS

dimanche 27 avril 2008

Info pour toutes les Madeleinoises et Madeleinois

Avant de vous retranscrire mes impressions en sortant de la Convention des Candidats et Elus Modem, réunie par François Bayrou, Maison de la Chimie à Paris, je vous joins, ci-après, l'article de presse qui vous démontrera, si besoin est, l'autocratie et l'intolérance du Parti Socaliste auquel le Modem départemental s'est affilié.
Quant à moi, je persiste et signe sur une ligne officielle d'AUTONOMIE et d'INDEPENDANCE, telle que définie encore hier à Paris.
En espérant que vous vous en souviendrez lors des prochaines échéances électorales où Olivier Delaval, le socialiste local, sera présent.
*
LMCU : Marcq, La Madeleine et Bondues sortis de l'exécutif
PAR BENOIT DESEURE ET PHILIPPE LEROUX lambersart@lavoixdunord.

L'une des conséquences les plus spectaculaires, au niveau local, de l'élection de Martine Aubry à la tête de la communauté urbaine vendredi est la disparition des villes de Marcq, La Madeleine et Bondues de l'exécutif communautaire. Les trois villes comptaient, dans le précédent mandat, quatre postes de vice-présidents. Et non des moindres...
Les vice-présidences à la communauté urbaine veulent-elles dire quelque chose du « poids » des villes, de leur influence ? Bien difficile de répondre à cette question, d'autant qu'avec 85 localités représentées, il est bien évidemment impossible d'« offrir » une vice-présidence à chacune.
Cela étant dit, force est de constater que dans le précédent mandat, 2001-2008, Pierre Mauroy, le président, avait bien gâté, au nom du « consensus politique », les villes de Marcq-en-Baroeul, La Madeleine et Bondues.
Les trois villes disposaient, dans cette armée mexicaine de 43 vice-présidents (dont quelques-uns avaient des missions, disons, plutôt... légères), de quatre postes. Quatre postes importants.
Pour Bondues, Paul Astier, qui siégeait dans le groupe des communes rurales sans étiquette mené par Henri Ségard (MPC, pour Métropole passions communes), disposait ainsi de la neuvième vice-présidence, en charge du plan de déplacements urbains. Ce PDU, adopté en juin 2000, s'était notamment donné comme objectif de doubler le trafic des transports collectifs d'ici à 2015 et de stabiliser le trafic automobile. C'est dans ce cadre qu'a été évoqué, par exemple, le doublement de la ligne 1 du métro, les lignes de bus dites « à haut niveau de service » (devenu depuis LIANE) ou encore le plan bus 2006-2009.
Le maire de La Madeleine, Claude Dhinnin (groupe UMP), disposait, quant à lui, du fauteuil de 24e vice-président, en charge de l'urbanisme commercial.
La ville de Marcq disposait, elle, sur ses cinq représentants, de deux vice-présidences. Annette Darnel, par ailleurs adjointe aux travaux, avait, à l'échelle de la communauté, délégation sur le stationnement et les parkings. Bernard Gérard, lui, s'était vu confier l'assainissement et les eaux pluviales. « Il y a 615 millions d'euros à dépenser pour être aux normes européennes en matière d'assainissement d'ici à 2015 », rappelait dans nos colonnes, en mars, Bernard Gérard. 615 millions, un chiffre à comparer aux 700 millions du fameux Grand Stade.
Avant l'élection du nouvel exécutif métropolitain, hier, Martine Aubry avait annoncé qu'elle s'appuierait sur les groupes qui ont accepté son « socle ». Et les délégués de ces trois communes n'en font pas partie. •
Les rédactions de La Voix du Nord
La Voix du Nord

vendredi 18 avril 2008

Les centristes continuent de convaincre

Article de la Tribune de Genève daté du 18-04-2008 qui définit très bien ce que nous sommes au Mouvement Démocrate et ce que nous voulons faire. Nous nous y employons dorénavant après les interventions de François Bayrou ce lundi 14 et la mise au point du 16 avril avec l'UDF.
Nous sommes à Paris samedi 26 avril avec François Bayrou, tous les candidats des élections municipales et cantonales, ensuite, un Conseil National le 14 mai nous donnera la stratégie à développer pour nous organiser, convaincre et faire adhérer les Français.
Naturellement, je me situe exactement dans cette logique.

18.04.2008
Les centristes continuent de convaincre
Depuis les municipales, les différents mouvements centristes s’accusent d’avoir plus perdu les uns que les autres comme pour justifier leur propre stratégie d’autonomie (MODEM) ou d’alliance (Nouveau Centre). Les uns comme les autres ont perdu. Des villes pour le Nouveau Centre, des élus pour le MODEM. Dans les 90% des communes de moins de 10 000 habitants, de nombreux centristes ont été élus. Ici, dans le Genevois Haut Savoyard nous comptons 23 Conseillers Municipaux MODEM dans 7 communes, des Nouveau Centre et de très nombreux élus locaux centristes indépendants.
Défaites toutes relatives lorsqu’on la met en perspective des performances de l’UMP Haute Savoie qui décline partout dans le Genevois : défaite des maires de Fillinges, Arthaz et Feigères. Scores faibles ou décevants dans les 4 communes où il y avait une liste UMP à part entière (Gaillard, Annemasse, La Roche et Saint Julien). Personne ne se réjouit de défaites de concurrents, mais elles interpellent.
Le centre est aujourd’hui le troisième courant de pensée en France. Dans d’autres pays, cela assurerait au centre une représentation politique importante. Dans un système majoritaire il faut composer une coalition majoritaire comme cela se faisait jusqu’en 2002 (RPR+UDF d’un coté, PS+PC+Verts de l’autre). Mais depuis 2002 l’UMP et le PS utilisent leur prépondérance et détournent le système majoritaire pour éliminer leurs anciens alliés respectifs.
La volonté hégémonique de l’UMP et du PS conduit à avoir un pouvoir soutenu par une minorité de la population. Un pouvoir impuissant faute de soutien populaire. Un Parlement dont sont exclus de représentation 41% des électeurs de la présidentielle de 2007. Cela conduit à un débat public qui se résume à des anathèmes plutôt qu’à des débats constructifs. PS et UMP s’invectivent sur les déficits plutôt que de trouver la meilleure manière de réduire les dépenses. La France a besoin d’un centre fort pour contraindre la droite et la gauche à s’écouter pour trouver ensemble des solutions aux problèmes du pays.
Dans ce contexte quel est l’avenir du centre ? S’allier comme l’affirme le Nouveau Centre, pour reconduire les coalitions majoritaires du passé ? Ou l’indépendance comme le prône le MODEM pour parvenir au niveau électoral à partir duquel tout bascule et l’on passe du statut de troisième éliminé à celui de second en position de force ?
Le centre a pour vocation de former des coalitions. C’est l’essence même de son projet de rassemblement au delà des clivages. Mais pour former ces coalitions le centre doit d’abord gagner le respect de ses futurs partenaires dans les urnes. C’est parce que la vieille garde centriste n’avait plus été à la conquête depuis les législatives de 1978 qu’elle s’est retrouvée en situation de faiblesse face à l’UMP en 2002.
A ce jour le centre ne peut pas s’allier à une UMP dirigée par des individus qui organisent activement l’extermination politique du centre par toutes sortes de manœuvres : seulement 22 députés Nouveau centre sur 577 soit 4% pour représenter les 18% d’électeurs de Bayrou, appels à voter PS au second tour lorsque le centre est en seconde position, investiture à un maire PS à Pau, menaces sur les financements publics… etc...etc... Cette extermination politique vise autant le MODEM que le Nouveau Centre que les anciens UDF. Pour faire des alliances encore faut-il avoir des alliés qui vous respectent. L’UMP a été une machine à broyer les centristes ambitieux : Méhaignerie et Douste-Blazy n’ont plus voix au chapitre, de Robien non plus… Morin, Santini et Létard bientôt, Cornillet, Arthuis et Mercier vont bientôt échanger leur poids politique pour un maroquin. En politique, on n’a d’influence qu’à proportion des électeurs que l’on représente. Moins on a de liberté de parole, moins on exprime les points de vue de ses électeurs, moins on a d’électeurs et donc d’influence.
Le centre ne peut pas non plus aujourd’hui, s’allier avec un PS qui ne sait toujours pas s’il doit réguler le libéralisme ou le rejeter. Le centre, lui, est libéral et social. Il ne pourra s’allier avec le PS que lorsque celui-ci deviendra un mouvement social démocrate comme tous les autres PS en Europe qui ont renoncé à l’idéologie antilibérale. Seul un profond changement du PS à son Congrès de l’automne 2008 pourrait en faire un partenaire possible du centre.
Le centre doit donc continuer à convaincre pour atteindre le seuil à partir duquel tout bascule. Le problème du scrutin majoritaire lorsqu’il est détourné comme c’est le cas depuis 2002, c’est qu’il élimine le troisième. Jusqu’au jour ou le troisième devient second. L’histoire politique a prouvé que ce qui parait éternel un jour peut disparaître le lendemain.
Les centristes ont le choix entre une disparition programmée sous tutelle à l’image de ce qui arrive aux Verts et au PC ou, petit à petit, de convaincre suffisamment de Français pour atteindre le seuil qui leur permettra de devenir seconds.
Est-ce possible ? Le centre devra pour cela venir à bout de trois handicaps. En premier lieu il y a les moyens financiers. Les subventions publiques du centre sont environ 5 fois inférieures à celles du PS et de l’UMP. Deuxièmement, la prime au sortant rend les conquêtes difficiles. Plus de 8 sortants sur 10 sont réélus aux élections cantonales, législatives et municipales. Entre la longévité des carrières politiques et la prime au sortant, le territoire des conquêtes possibles se limite au maximum à 30% des unités électorales. Troisièmement, le centre est pénalisé par ses multiples divisions.
Mais le centre dispose aussi de deux atouts. En premier lieu une nouvelle génération de candidats qui élections après élections s’implantent. D’abord une centaine lors des législatives de 2002, puis environ 400 lors des cantonales et régionales de 2004, puis 500 lors des législatives de 2008, et environ 10 000 conseillers municipaux lors de ces municipales. Voilà une armée de candidats en marche qui tranche des tergiversations de la vieille garde centriste. Le centre se trouve en position d’être le premier parti politique qui pourra répondre à l’attente forte de renouvellement politique de la génération post baby-boom.
En second lieu pour sa défense, sa capacité de nuisance est très forte. L’UMP avait été créé pour être une machine à gagner les élections. Mais son incapacité à fédérer les électeurs du centre l’a transformé en machine à perdre : perte avec fracas des élections régionales et cantonales de 2004, perte du second tour des législatives de 2007, perte encore des municipales et cantonales de 2008. Les pertes de l’UMP sont tellement invraisemblables que le PS contrôle presque toutes les régions, une majorité des départements et bientôt peut être même le Sénat ! Quant aux présidentielles et législatives est-ce bien l’UMP ou Sarkozy qui les ont gagnées ? Le jour où l’UMP aura pour objectif de gagner, elle devra respecter le point de vue des français du centre. Le PS engrange les victoires, sans leader et sans projet... par la seule incapacité de la droite à fédérer le centre.
Entre le PS et l’UMP la tentation est grande d’isoler le centre pour rester dans un duopole confortable qui conduit à l’alternance des incapables. Ils peuvent éliminer des candidats, mais ils ne pourront jamais supprimer un courant de pensée dans la population. Le premier des deux qui forme une coalition avec le centre sera dans une position majoritaire durable. Le PS le fera t’il en premier à l’automne en se transformant en mouvement social démocrate ? Ou l’UMP voudra t’elle en premier sortir de la spirale infernale de ses défaites successives ?
Que peuvent faire les centristes ? Exercer le pouvoir au détriment de ses idées ou défendre ses idées et ne jamais participer au pouvoir ? Le dilemme n’est que d’apparence : à quoi bon exercer le pouvoir si on ne peut y mettre en œuvre ses convictions comme le proposent PS et UMP à ce jour qui ne veulent du centre que comme faire valoir électoral plutôt que comme partenaire respecté. Hervé Morin, Ministre de la défense, ne participe aux décisions qu’à la faible mesure de ses 4% de parlementaires, c'est-à-dire qu’il exécute plutôt qu’il ne co-décide.
Notre seul choix c’est de continuer de convaincre patiemment un à un les Français. De gagner un peu plus d’électeurs à chaque élection que l’on perd, pour parvenir un jour au point de bascule du système majoritaire. C’est parce que l’UMP et le PS savent que cette menace du point de bascule est à portée des centristes qu’ils s’acharnent à détruire le centre quitte à s’entendre entre eux. C’est aussi parce que ce point de bascule est à notre portée que nous nous acharnerons à convaincre les Français de la justesse de nos convictions. Pour tous les centristes, la seule solution pour faire progresser le centre c’est de convaincre chaque jour quelques Français supplémentaires que la France a besoin à nouveau de son centre pour mettre fin au déclin et commencer à trouver des solutions à ses problèmes.
Lors de son congrès de Lyon en janvier 2006, l’UDF avait fait le choix de la liberté. Avec la liberté vient la responsabilité. La responsabilité de défendre ses convictions parce que la France a besoin de son centre.


Croire en quelque chose et ne pas le vivre c’est malhonnête (Gandhi)

vendredi 11 avril 2008

Erratum!

Sur mon article précédent, je parle de "Hakim Bel Aithak".
Que Hakim me pardonne, j'ai écorché son nom: Hakim Ait El Hadj.

mardi 8 avril 2008

Que fait le MoDem à La Madeleine?

Que fait le Modem à La Madeleine ?
Nous pouvons, en toute béatitude, nous le demander.
Tant de sujets pourraient être abordés et débattus, avec la démocratie participative qui l'anime, pendant au moins le restant du siècle en cours.
Quelques exemples d’actions concrètes et constructives:
***l’Organisation nationale du Modem.
***le Règlement Intérieur du Modem à élaborer.
***les contributions pour le prochain Conseil National.
***les futures élections des instances départementales.
***Sortir (un peu) pour écouter et recenser les attentes de nos concitoyens locaux.
***Réagir aux évènements (nombreux) qui font l’actualité (au MoDem, en France, ailleurs….).
***Développer le groupe et faire du marketing pour accueillir de nouveaux adhérents.
Certes, le samedi 15 mars dernier, ont été élus, comme " animateur " du groupe :
Mathilde Liévin (ma remplaçante à l’élection cantonale de Lille Nord), assistée de Hakim Bel Aithak comme secrétaire, aux lieu et place de Martial Singer, seul élu conseiller municipal du Mouvement Démocrate à La Madeleine.
Gilles Contraire de " La Voix du Nord " m’apprend qu’une procédure de suspension aurait été initiée à mon encontre de la part de Martial Singer et me demande les réactions que cela m’inspire.
Que Martial, Mathilde et Hakim n’aient d’autres ambitions que d’asseoir ma notoriété locale naissante, je m’en félicite et je les en remercie. Mais vis à vis de la population de La Madeleine, est-ce vraiment sérieux ? D’autant plus que mes prises de position sont en parfaite adéquation avec l’électorat local et en parfaite contradiction avec les accords départementaux pro-PS qu’ils défendent bec et ongles.
Sont-ils informés que toute suspension initiée par n’importe quel responsable local du Modem en France se heurte à l’impossibilité juridique de s’appliquer pour cause de textes internes inexistants ? Que toute tentative se trouve désavouée par les tribunaux, avec application de l’article 700 du Nouveau Code Civil, ou par François Bayrou lui-même, dans le cas d’une simple lettre recommandée lui étant adressée par avocat interposé ? Appartenir et diriger un groupe local ne nécessite-t-il pas de connaître les règles du parti lui-même ?
En tout état de cause, à ce jour, rien ne m’est parvenu, confirmant ce qui précède, ni par courrier, ni par tam-tam, ni par pigeon voyageur.
A la question de savoir si je reste au Mouvement Démocrate, naturellement que oui, sans réserve, j'ai adhéré pour un idéal politique qui m'habite toujours et dont je crois, que seul, le Modem, peut répondre. D'ailleurs, je réfléchis sur d'autres actions pour faire prospérer nos véritables valeurs d’autonomie et indépendance vis à vis des autres partis existants, prônées par François Bayrou, dans le département du Nord, à Lille et La Madeleine. Je m’y emploie fermement. Que de travail en perspective en vue d'élaborer un projet politique économique et socialement équilibré pour les prochaines échéances électorales. Je m’étonne que d’autres n’en aient pas conscience. Le monde est ainsi fait, certains travaillent, d’autres palabrent…………………….

lundi 31 mars 2008

Marielle de Sarnez à Paris

Une synthèse très bien écrite de Marielle De Sarnez à Paris, qui vaut le coup d'être lue, même partout en France...............

http://e-soutiens.bayrou.fr/marielle_de_sarnez_message_aux_adherents_du_mouvement_democrate_de_paris